OUSSOUYE – culture Diola : Religion, fétiches

 

C.’est parti ce matin pour une petite rando à la découverte de la religion Diola, dans les villages environnant Oussoye.

Peuple à la fois guerrier et pacifique, les Diola sont très réputés pour leur hostilité à l’envahisseur. Ils se sont violemment opposés aux colons portugais et français du début à la fin de la colonisation. L’orgueil qu’éprouvent les Diola pour leur ethnie, leur refus de toute influence ou domination extérieure et l’isolement de leur terroir du reste du Sénégal ont contribué à la conservation des us et coutumes de la tribu. En effet, les Diola sont l’ethnie la plus traditionnelle du pays. Même s’il y a une forte présence chrétienne au sud et musulmane au nord de la Basse Casamance, les Diola sont majoritairement animistes Tous les éléments de la nature (humain, animal, végétal, minéral…) disposent d’une force vitale composant un tout. Être animiste ne signifie pas ne pas croire en Dieu. Les Diolas  croient à un seul dieu créateur de l’univers, de l’homme et de la nature : Atémit. Les anémistes implorent rarement le dieu créateur, mais ils vénèrent des génies protecteurs (de la terre, du village, de la lignée ancestrales,…) un trait d’union entre Dieu et eux. Les Diolas croient en la réincarnation, après la mort, les esprits des ancêtres subsistent. Les fétiches, les boekin, représentent des objets qui peuvent incarner un esprit. Ils permettent de constituer un rempart spirituel contre toutes sortes de menaces, accident, maladie, mort, sécheresse,..

Pour eux, l’être humain est infiniment petit pour s’adresser directement à Dieu, d’où la nécessité d’intermédiaires à l’image de la communauté des ancêtres.

Les Diola sont l’ethnie sénégalaise qui a conservé le plus de manifestations religieuses traditionnelles. La plus importante est l’initiation des jeunes appelée Bukhut et qui s’organise à tour de rôle de village en village. Les rites initiatiques qui duraient autrefois trois mois, se déroulent de nos jours en un mois environ à cause du calendrier scolaire et des vacances, ce qui fait que la cérémonie s’organise entre août et septembre.

Les Diola sont naturellement agriculteurs, détenteurs depuis des millénaires d’une authentique civilisation de culture du riz

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Fetiches de Villages

c.est un lieu sacré, réservé aux « prêtres »   Les fidèles s.installent autour.

C.est sur cette place sacrée que ce tiennent les cérémonies.  C.est en ce lieu aussi que l’on vient demander le soutien de Dieu auprès de la communauté pour tout souhait personnel   Le grand prêtre pourra alors prier vous intercéder auprès de Dieu afin que les souhaits se réalisent   En contre partie le sage vous fera,part de recommandations et vous indiquera les offrandes qui faudra apporter lorsque le vœux se réalisera  (quantité de riz, de vin de palme mais aussi animaux…)  Sous’la hutte, l.on peut voir les vestiges de ces offrandes et également les tam tam’utilisés lors des cérémonies

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Fétiches familiaux.

Chaque famille possède son propre fétiche. C.est ici, entre autre que seront baptisés les enfants, C.est ici que l.on déposera les biens d.un défunt afin qui son âme viennent les chercher. Y sont déposées des offrandes parmi lequel les du riz et du vin de palme.

 

Dans chaque villages existe aussi un fétiche des femmes, géré par les femmes   La fertilité est un des thèmes principaux qui y est abordé

La calebasse : ultime recours en cas de stérilité,  les femmes partent de leur village, pour subir le processus dit « kañaleen ». Elles sont prises en charge par les femmes, changent de nom, et portent une calebasse sur la tête comme signe d’appartenance au « kañaleen ». Cette calebasse lui sert aussi à boire et à manger.

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Élément essentiel à chaque village, chez les Diolas, un gros tambour de forme allongée et ouvert sur le dessus, je vous présente LE BOMBOLONG; le téléphone Diola ! Il est taillé d.une seul pièce dans un tronc de fromager et sert de téléphone de brousse pour faire passer des messages d’un village à l’autre (naissance, décès,..) sa portée peut atteindre près de 10km.  Sa fabrication est secrète puisque l.artisan responsable travaillera à le creuser,  enfermé dans une case afin que personne ne le voit.

La légende raconte que dans cette hutte, l’homme devient tout petit, ce qui lui permet d’entrer dans le tronc afin de le creuser.

Le Bombolong accompagne aussi des cérémonies. A Oussouye, il est sacré, seul le roi peut ordonner son réveil

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